jeudi 2 octobre 2008

Agilité dans les Arbres


Bon, voici la vraie histoire à propos de l’accrobranche, celle qui souleva la risée de mes collègues l’année passée : comment je me suis cassé la cheville sur un parcours d’accrobranche.

L’histoire commence quelques mois avant l’accident, époque où je suis allé faire de l’accrobranche plusieurs fois dans un parc (disons le parc A) avec ma fille. Notez que ma femme n’était pas présente.

Le jour de l’accident, nous sommes allé en famille (femme, enfants, cousins, etc… ) dans un autre parc (disons le parc B). Comme dans chaque parc d’accrobranche, il est obligatoire d’être briefé au démarrage sur les consignes de sécurité par un responsable du site. Sûr de moi, ayant déjà pratiqué, je demande si je peux déroger à la règle et si ma femme pourra me passer son baudrier pour que je puisse profiter moi-aussi des sensations. La responsable accepte, précisant que c’est une mesure vraiment exceptionnelle.

Juste avant la fermeture du parc, il se met à pleuvoir et il est temps de rentrer. Je n’avais pas encore profité du parc et ma femme propose que j’aille me faire plaisir avec la grande tyrolienne de 200 mètre de long qui descend le long d’un pré. J’hésite car l’envie n’est pas au rendez-vous mais elle insiste. J’enfile donc le baudrier et me jette sur la tyrolienne…

A mi-parcours du câble, je devine que rien ne pourra me freiner et je vais probablement m’écraser sur la plateforme d’accueil 100 mètres plus loin… au même moment je devine que j’ai du raté quelque chose, que les tyroliennes du parc B sont différentes de celles du parc A… je n'arrive pas à comprendre pourquoi rien ne me freine… je me souviens, dans le parc A, les câbles sont assez lâches pour que les gens soient ralentis et arrivent en douceur sur les plateformes… Eurêka ! Je réalise qu’ici, dans le parc B, on ne peut pas se lancer à fond, il faut probablement maitriser sa vitesse à l’aide de ses mains en serrant le câble… d’ailleurs j’avais bien lu le panneau « Attention, maitriser votre vitesse ! » à l’entrée de la tyrolienne... mais j’ignorai que ça voulait dire, « svp, ne dépassez pas les 3 km/heure ! »… j’étais loin d’imaginer que les règles étaient si différentes d’un parc à un autre… L’arbre qui se rapproche de moi à vive allure vient confirmer mes craintes et je fini la course avec un grand « crac » dans la cheville gauche, au moment où mes pieds heurtent le gros matelas qui entoure l’arbre. Comme j'arrive à me mettre debout, que je suis encore vivant, j'arrive à me rassurer, ça aurait pu être bien pire ;-)

Tout cela a été le résultat de 3 causes conjuguées :

  • ma femme n’avait jamais été dans le parc A, sinon elle m’aurait mis en garde sur la différence de système des deux parcs
  • il y a une différence entre les 2 parcs : dans le parc A, on peut se lancer, mais pas dans le B (En 2008, une loi oblige tous les parcs à avoir des dispositifs de sécurité pour éviter ce genre d’accident)
  • je n’ai pas suivi les règles du parc, c'est mal! Je n’ai pas assisté au briefing du départ... promis je ne le ferai plus!

Il s’en ait suivi un plâtre, puis une petite complication qui dure encore, et surtout des blagues internes sur mon agilité dans les arbres ;-)

Une petite pensée tout de même pour mon cousin, resté suspendu au bout d’une corde, à plusieurs mettre du sol, pendant des dizaines de minutes, pendant que tous les responsables du parc étaient occupé à me faire évacuer vers le CHU ;-)

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