vendredi 14 août 2009

XP-Days Paris 2009

Après 3 semaines de vacances bien méritées, je reprends la plume électronique pour consigner mes impressions sur les XP-Days 2009. Oui je sais, j'ai un peu de retard à blogguer sur cet évènement qui s'est passé en mai dernier... Je sais que bien d'autres ont déjà couché leur impressions sur leur blog alors j'essaierai de ne pas répéter leur propos, en donnant une version très personnelle de ces deux jours.

Ce fut la seconde fois que j'assistais à l'évènement et cette fois en tant qu'orateur. J'étais assez fier d'arborer mon teeshirt rouge pompier Pyxis, qui d'après certains témoins, pouvait se voir à des kilomètres à la ronde. Bon, depuis Anne-Laure m'a ramené une taille S de son voyage au Québec et j'espère que l'effet sera un peu plus atténué. J'ai principalement animé l'atelier XtremMiles ou autrement dit "séance de codage XP autour du fameux jeu des mille bornes"! J'avoue avoir été déçu par la faible participation du public à cet atelier : je mets ça sur le compte peut-être d'un manque de communication de notre part sur le déroulement de l'atelier, mais aussi par l'envie du public d'aller vers des sujets moins techniques? Eh... n'oublions pas que coder c'est l'activité la plus importante dans nos métiers : sans code, pas de produit, pas de service ;-) Précisons aussi que cette année, nous avions décidé de démarrer l'atelier avec la base de code générée l'année dernière... oups... on peut alors comprendre que c'est dur de reprendre le code déjà écrit par un tiers... mais n'est-ce pas là notre lot quotidien de développeur? J'aime beaucoup la formule qui définit la qualité de code de cette façon : "un code de qualité c'est un code qui peut évoluer facilement dans les mains d'une autre personne"... eh oui, nous sommes nous-même toujours enclin à trouver que notre code est beau, mais ce n'est pas le plus important : est-il "vraiment beau" pour un autre? J'ai pris pas mal de plaisir en codant avec Arnaud Bailly, Vincent Tencé, Yves Crespin et d'autres dont je ne connaissait pas le nom.

Ma seconde intervention fut une courte démonstration de GreenPepper, un produit Pyxis qui gagne a être connu en vertu de ses fonctionnalités avant-guardistes et de sa capacité à s'adapter à des tonnes d'outils du monde JAVA, .NET et très bientôt Ruby. C'est surtout Vincent qui a mené la danse, le test agile c'est vraiment son dada, il assure! Les outils pour faire des spécifications exécutables, du BDD ou du TDR murissent petit à petit. Je suis intimement convaincu que nous n'en sommes qu'au début et que demain, la validation manuelle des spécifications fonctionnelles ne sera qu'un lointain souvenir ;-)

J'ai eu le plaisir d'assister à la session de Géry Derbier sur "Les 90 minutes d'une équipe remarquable". J'ai adoré sa prestation, son humilité et ses propos qui touchent juste : on ne mettra jamais assez l'accent sur la communication! Sans que Gery n'ait prononcé le mot de "Core Protocols", j'ai bien reconnu ces outils mise en œuvre durant la session. Cette session m'a donné envie d'animer une session de ce genre à Grenoble (ce que j'ai fait depuis). L'objet de cette session était de donner des outils pour briser la glace et ouvrir les canaux de communication au sein d'une équipe en pleine formation.

J'ai assisté à la session "Scrum est-il dangereux?" présentée par Eric Lefevre-Ardant et Guillaume Tardif. J'avais l'impression d'assister à un jeu de rôle où deux camps s'affrontaient à coup de phrase chocs : il y avaient les "pros" et les "contres" de Scrum : une palme d'or tout de même de la meilleure interprétation à certains "contres" qui se forçaient outrageusement à dire du mal de Scrum ;-) J'ai pu voir alors certains de mes collègues (formateurs Scrum) devenir vraiment rouges, souffler ou bien répondre à devant tant de mauvaise foi. Certains témoignages marquants sur de douloureuses implémentations de Scrum m'ont toutefois ému. L'intervention dont je me souviens le mieux c'est celle d'Emmanuel Gaillot en réponse à :
"On ne peut pas dire qu'un outil soit dangereux, cela dépend de son utilisation! Cela dépend de la main qui le tient..."
Emmanuel répond alors "Et quand il s'agit d'un revolver, tu dirais la même chose?" ;-)
J'ai donc passé un bon moment, et au final, je reste bien persuadé que Scrum est un superbe outil pour notre profession, une réelle opportunité de rendre meilleures nos organisations, en particulier sur le plan humain et social.

En dehors des sessions, j'ai manqué de temps pour « rézoter »mais j'ai tout de même discuté un moment avec Jacques Couvreur et François Bachmann, qui m'ont complètement impressionné avec leur entreprise personnelle du jeu Alchimiste Agile, jeu qu'ils veulent commercialiser, c ENORME.

A l'année prochaine, sans faute pour un Agile France 2010 encore plus fun!!!