jeudi 11 juin 2009

Leçon apprise n°1 - Transition en douceur

Un mois déjà depuis mon dernier billet : je me ressaisis en entamant une série de 5 ou 6 billets sur les leçons que j'ai apprises durant ces dernières années d'accompagnement agile à Grenoble.

Leçon apprise n°1 - Transition en douceur

La transition vers l'agilité à laquelle j'avais assisté et dont j'étais aussi acteur, fut menée en mode "big-bang" : du jour au lendemain, tous les projets de l'entreprise furent gérés en Scrum. Le travail de préparation avait essentiellement porté sur des études de livres et la recherche de prestataires en formation et conseil agile. Nous avions organisé une grande réunion (ou plutôt une grande messe) pour expliquer les changements imminents et les raisons de ce changement. Je ne remets pas en cause ce que nous avions fait, mais je pense que nous manquions de maturité sur la gestion du changement à l'échelle de l'entreprise, et surtout sur les individus. Nous n'aimons pas changer quand quelqu'un décide à notre place, mais nous aimons changer si cette décision vient de nous... à méditer ;-)

J'aime l'image du lièvre et de la tortue : ne pas confondre vitesse et précipitation. Vouloir tout changer c'est bien mais savoir aider les autres à changer c'est mieux. La majorité des personnes veulent mieux faire, veulent s'améliorer et si elles vous paraissent hermétiques au changement, c'est que le problème ne vient pas forcément d'elles mais peut-être de de votre façon de leur parler et de les écouter.

Les bonnes pratique que je vois pour une transition en douceur sont les suivantes:
  • Impliquer un maximum de personne dans la décision de changer (et pas seulement le management et la direction)
  • Présenter ce changement "possible" à tout le monde (formation, ateliers...) avant de démarrer
  • Commencer avec UN projet pilote avec LES personnes qui souhaitent changer
  • Etre attentif aux arguments des personnes qui ne veulent pas changer et les entendre
  • Gérér formellement un "backlog" de transition en toute transparence en y agrégeant les idées de tous
  • Identifier une équipe en charge de ce "backlog"
Au final, on constate que pour démarrer, on a pas besoin d'avoir tout le monde d'accord : c'est une bonne nouvelle : une équipe motivée et un projet, ça suffit ;-)

1 commentaire:

Gilles a dit…

Salut Manu,

C'est très bien vu, cette analyse. Je suis 100% d'accord avec toi.

Le coup du projet pilote, est une très bonne idée.