- c'est la personnes qui effectue une tâche, qui sera la plus à même d'estimer correctement le temps nécessaire à sa réalisation, d'anticiper les problèmes à venir ou de proposer des pistes d'amélioration.
- l'efficacité d'une personne se voit améliorer si elle fait preuvre de plus d'autonomie : il est plus motivant d'être l'acteur de ses propres décisions, plutôt que de "subir" la décision d'une tierce personne.
Mais bien souvent, on associe auto-organisation avec chaos; le sens commun nous incite à croire que si il y a pas de chef il n'y aura pas de décision. On nous dit que le consensus est une utopie (merci Thomas ;-) pour son billet). Heureusement, nous ne sommes pas obligés d'adhérer à ces croyances.
Sur un terrain de sport, les membres de l'équipe savent ce qu'ils doivent faire, ils ont été entrainés par un coach... l'intelligence de leur jeu est plus élevée que la simple somme des intelligences de chacun. Pouvons-nous en dire autant dans nos projets?
Mais quelles sont les conditions nécessaires à cette auto-organisation? 3 axes pour tenter de répondre à cette questions :
L'équipe est-elle réellement identifiée?
Les membres peuvent-ils compter les uns sur les autres à tout moment? Les membres de l'équipe sont-ils des ressources partagées ou des membres investis et impliqués? Scrum insite sur ce point grâce à la fameuse blague des cochons et des poulets. Clairement, une bonne pratique consiste à se focaliser sur le moins de choses possibles à faire à la fois. J'aime la remarque d'un collègue qui me disait un jour "A la maison, le matin, est-ce qu'on est efficace si on se brosse les dents en habillant le petit dernier, tout en préparant son biberon, alors que le téléphone sonne..."
Les membres d'une équipe partagent-ils un objectif commun?
C'est souvent le cas mais on constate trop souvent qu'il existe des enjeux personnels, des incompréhensions, bref, toutes sortes de freins à la cohésion de l'équipe sur l'objectif, la façon de l'atteindre ou simplement une décision le concernant. Il n'y a pas de solution miracle pour adresser ce point. Travailler la communication et le développement interpersonnel des acteurs du projet sont des pistes à considérer. Suivre des formations en communication c'est excellent, personnellement ça m'a ouvert les yeux sur pas mal de choses. Mais n'oublions pas le rôle du coach d'une équipe... j'ai bien dit coach, pas chef ;-) Son but est bien de faire grandir l'équipe, d'aider cette dernière à gagner en auto-organisation. Mais au delà de l'objectif commun de l'équipe, il y a les valeurs, les croyances et les motivations de chaquun des membre : sont-elles alors compatibles avec celles des autres membres? Sont-elle alignées?
L'équipe peut-elle décider?
Quel est la zone de contrôle de l'équipe? Quel est son pouvoir de décision? Quels sont les moyens mis à disposition de l'équipe? Dans Scrum ce n'est pas l'équipe qui décide du "quoi faire?", c'est plutôt le Product Owner. Néanmoins, c'est l'équipe qui est responsable du "comment faire?". Or, toute décision engage des moyens (réallocation de ressource, changement de méthode, etc...). Si une équipe n'a pas de tels moyens, peut-elle réellement décider?
Si l'une de ces conditions n'est pas remplie, peut-on encore espérer l'auto-organisation? J'avoue que ma vision du travail d'équipe est largement inspiré des Core Protocols. C'est que j'y trouve des principes simples, claires, pragmatiques et universels (enfin à quelques cultures près). Ca me parle le simple et le pragmatique! De votre coté, de décidez-vous pour laisser plus d'autonomie à vos équipes? Si vous êtes dans une équipe, êtes-vous aligné avec les objectifs de votre équipe?
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